15/11 - marche plaisir à la Kasbah de Boulaouane

Est-ce son passé chargé de gloire qui attire ainsi cette vieille ruine construite par le puissant sultan Moulay Ismaïl, contemporain de Louis XIV, et qui voulait égaler par la splendeur le règne du Français ? 

Il faut pourtant un peu de courage à nos 14 marcheurs/promeneurs du jour car, si les routes pour atteindre le village de Boulaouane, célèbre également par le vin qu'on y produit, ont été grandement améliorées, il reste à affronter les deux ou trois derniers kilomètres que les amortisseurs de nos voitures ont du mal à digérer si ce n'est également les reins des passagers... 

Après un départ tumultueux, l'arrivée est un peu brouillonne : Carle, comme à son habitude, est un grand parleur et oublie de tourner à gauche, pourtant sa direction préférée, et entraîne dans son délire automobile, Jean-Paul. Il nous faut attendre que tout ce monde se réoriente, car il n'est pas question de perdre dans la nature la moitié des effectifs... Te souviens-tu, mon cher Alain, que le Colon t'avait averti : en temps de paix, aucune perte n'est tolérée...

Enfin, au grand soulagement du "Quartier général", tout le monde se retrouve... Une excursion dans les orangeraies de la kasbab s'impose. Au pied du château et sur la rive gauche du fleuve Oum Rbia dont l'étiage est à son plus bas niveau, un aimable agriculteur nous fait visiter ses plantations : clémentines et oranges incitent à goûter d'autant plus que le fruit n'est pas défendu... Notre hôte nous fait signe de nous servir ! Des fruits sucrés : rien à voir avec les agrumes achetées au supermarché jdidi...

Nous poursuivons notre route... Certains décident de s'offrir la "grimpette" pour remonter vers la kasbah ; d'autres rebroussent chemin. Nous nous retrouvons à la sortie du château. Jean-Paul et son fils Thierry manquent à l'appel des troupes ! Pour des anciens militaires, ça la fout mal ! Enfin, partis à leur recherche, Carle et Alain les retrouvent affrontant péniblement la dernière côte et nous comprenons la situation : Jean-Paul a eu un coup de pompe. Il est vrai qu'il fait chaud et que notre ami n'a pas abusé du "château-la-pompe", justement.

Tout rentre dans l'ordre et nous décidons de pique-niquer sous les ombrages d'un bois sur le chemin du retour. Ensemble, nous sommes bien et nous prolongeons nos discussions tard dans l'après-midi...