02/10 - marche sportive au phare

Depuis que le "colon" lui a "soufflé dans les bronches" quant au pourcentage de perte admis par la "grande muette", le petit adjudant-marcheur retient son souffle à la fin de chaque parcours : le compte des soldats à l'arrivée, sera-t-il conforme à celui du départ ? "En temps de paix, il ne saurait y avoir aucune perte !" avait tonné l'officier supérieur. A cette remarque qui n'admet aucune discussion -la discussion, c'est bien connu, est le début de la désobéissance !- le petit "guide" a ravalé sa salive. Pourtant, aujourd'hui, il était plutôt inquiet : partis à 14, nous n'étions plus que onze devant le petit phare, lieu de ralliement...

Après un départ tout à fait raisonnable, la vitesse n'étant pas particulièrement élevée, trois marcheuses nous firent défaut : au lieu de longer le chemin tout tracé au milieu des champs et qui allait nous mené sur le débouché non loin des bâtiments "interdits" du pénitencier agricole, voilà que la ciottène Martine, pour ne pas la nommer, bifurque à gauche entraînant avec elle deux compagnes de galère ainsi que notre petite mascotte, Lina... Martine, avec le sens de l'orientation qui la caractérise (!) -n'a-t-elle pas atterri mercredi dernier à Sidi-Abed alors que le rendez-vous avait été fixé à Moulay-Abdallah- avait rassuré ses deux amies : elle avait repéré là bas quelque chose qui bougeait, "un type en slip blanc et tee shirt noir".... Arrivée près de ce qu'elle avait identifié de loin comme un homme, les trois lâcheuses tombèrent sur une paisible vache blanche tachetée de noir... Bon, l'orientation n'est pas le fort de Martine...

Pendant ce temps, le gros de la troupe essayait de se rassurer : il y a dans le groupe de trois, une marcheuse expérimentée : Ginette saura bien ramener tout le monde à bon port... Et le téléphone de Ginette qui ne marche pas ! Pas moyen de savoir où se trouve nos "perdues de vue"...

Enfin, au bout d'une quinzaine de minutes d'attente, voilà que débouche notre troupe rebelle... Le rapport de l'adjudant à son "colon" sera bref, aujourd'hui : "R.A.S., Mon Colonel !"