13 avril - Retour à Sidi Maâchou

Notre visite, mercredi dernier, au barrage de Sidi Ben Maâchou semblait avoir laissé dans l'esprit de l'ami Jean-Claude comme un goût d'inachevé.  Depuis que nous sommes entrés en amitié, nous lui connaissons une qualité : celle de ne pas se contenter de quelques approximations et d'aller jusqu'au bout de ses interrogations, avoir une explication à tout. Certes, la journée de mercredi, conviviale à souhait, n'avait sûrement pas répondu à toutes les questions et plus particulièrement à celles de Jean-Claude. Internet, dont il est un fervent adepte, avait répondu partiellement à ses légitimes interrogations. Une carte d'Etat-Major déployée, lui donnait une idée de la géographie dans laquelle baigne l'Oum Rbia et son barrage, le premier érigé au Maroc. Enfin, est-ce ses questionnements ou une envie de "prendre l'air" et de découvrir quelques magnifiques paysages dont recèle le Maroc à qui veut et se donne la peine ?... Jean-Claude ne recule justement pas devant la peine. Avec Ginette, il nous a donc entrainé, Marie-Françoise et moi, dans ses rêves d'espaces... Sujet principal de notre aventure : le barrage de Sidi Ben Maâchou est producteur d'énergie électrique en même temps qu'il est réservoir d'eau pour l'alimentation de Casablanca. Si le site ouvre aux yeux visiteurs son dispositif en matière d'alimentation en eau potable de la capitale économique marocaine, quid de la centrale électrique... Si un panneau indicateur fait référence à la centrale fantôme, le chemin qui y mène est fermé à la circulation. Pourtant, émerge de derrière la montagne une ligne à haute tension, ce qui suppose que la production électrique est bien une réalité.
L'idée de Jean-Claude était donc de contourner l'obstacle dressé sur la route de la centrale en faisant le tour de la montagne à l'image de l'Oum Rbia qui, à cet endroit, dessine des méandres afin de se frayer un chemin plus serein. Nous avons pris la route à l'inverse et "escaladé" la montagne -un jeu d'enfant pour le Deuster 4X4 de Jean-Claude- et à ma stupéfaction, nous sommes arrivés au sommet du mont abritant le marabout de Sidi Ben Maâchou que nous avions eu tant de difficultés à atteindre par l'autre versant, mercredi dernier. Et ce que nous n'avions pas vu alors, nous est apparu au bas du versant opposé : la centrale. Un seul problème : le dénivelé ne pouvait nous permettre de nous en approcher.  Qu'à cela ne tienne, après un frugal  "repas sur le pouce", nous avons cherché notre chemin, en vain, traversant l'Oum Rbia à gué, découvrant de nouveaux et sublimes paysages à l'ocre dominant, rencontrant des marocains avides de connaitre ces "étrangers" et leurs frères pourtant...

Enfin, aujourd'hui vaincus, nos baroudeurs d'un jour feront demain ou plus tard la visite qu'ils rêvèrent...