16/10 - marche sportive : Une faune "sauvage" dans les forêts landaises

DEGANS Alain Ven 16 Oct 2020, 6:07 am

16/10 - marche sportive :

Une faune "sauvage" dans les forêts landaises

Un coin de ciel serein encourage une faune "sauvage" à arpenter les forêts landaises... La sortie de ce jour s'annonce sous les meilleurs auspices. Le temps s'est calmé mais le fond de l'air est frais. Pourtant je me trompe dans mes prévisions : je suis loin d'être un marcheur isolé dans la forêt. Des marcheurs bien particuliers qui quittent le sentier afin de s'aventurer parmi les fougères rougeoyantes, un panier à la main, les yeux rivés sur le pourtour de chaque arbre rencontré... Je doute que leur quête du "fruit" recherché soit à la hauteur de leurs espérances... Une poussée s'annonce et c'est une ruée vers l'or. Le roi des champignons, le cèpe, mobilise beaucoup d'amateurs...
Pour ma part, trois coups de fusil entendus et, prudemment, je reste sur le sentier en me disant que tous ses ramasseurs de champignons vont déranger les chasseurs.
C'est à ce moment que Mimi m'appelle d'El Jadida pour me donner les dernières nouvelles du "pays". Je lui brosse rapidement la situation. Elle me conseille d'être prudent, des plombs égarés peuvent meurtrir quelques postérieurs dérangeants...
Je m'éloigne de cet espace dangereux et poursuis à une allure que Jean-Pierre m'envierait : le chrono est sur la bonne trajectoire. Je ne pense plus à une petite douleur qui s'est manifestée à l'un de mes pieds : c'est qu'aujourd'hui j'étrenne une nouvelle paire de basket... Dans le ciel qui a ouvert enfin ses fenêtres, évolue une noria d'avions : les apprentis pilotes sont de sortie.
Sous mes yeux, au sol, c'est un décor coloré : les fougères ont mis leurs robes automnales, le marron est la couleur dominante. Mon esprit vagabonde, je prends des chemins inconnus et me retrouve devant une barrière : "propriété privée". Une petite passerelle s'offre à mes yeux : il faut bien l'emprunter pour poursuivre la route de l'autre côté de ce petit ru. Même si je ne l'avais pas voulu, me voilà directement dans les fourrés. L'odeur humide et âcre des fougères en putréfaction m'envahit... Soudain, je sors du bois et me reconnais dans les faubourgs de Biscarrosse. Je ne suis plus qu'à une encablure de l'arrivée... C'est fait : ma montre indique 8 km 200 en 1 heure 20... Pour Jean-Pierre : 6,15 km/heure ! Il est vrai : c'était tout plat !