le baptéme de Guillaume

Le baptême fut décidé... Cela m'a valu une petite anecdote : naturellement, Marie-Françoise et moi, n'avions aucune conviction religieuse et nous avions décidé de faire de Guillaume un "filleul de la République". Je me suis donc présenté à la Mairie de Condom et j'ai fait part de notre projet à l'un des secrétaire de mairie, M. Viciana. Il m'a regardé avec un air ahuri et m'a dit : "pour les baptêmes, vous vous tromper, il faut voir la porte à côté !", la porte à côté étant la cathédrale... Armé de mes textes de lois datant de la Révolution, je lui ai fait un cours de droit et, a la fin, désarçonné, il m'a indiqué qu'il allait consulter Monsieur le Maire. Naturellement, celui-ci confirma qu'il existait bien ces dispositions légales et qu'il convenait de nous donner satisfaction. Un nouveau registre des baptêmes républicains fut ouvert en la circonstance et Guillaume fut le premier petit condomois baptisé et proclamé "filleul de la République". Monsieur le Maire, qui n'était autre que mon ancien instituteur Abel ABEILLE, ne laissa le soin à personne d'autre pour effectuer les "sacrements républicains". Ainsi, devant le parrain et la marraine, Michel (mon frère) et Suzanne (l'épouse de Guy, frère de Marie-Françoise), Monsieur le Maire prie une petite revanche : en effet, j'ai appris tardivement qu'il se réservait de marier ses anciens élèves. Or, sans le vouloir nullement, j'avais indiqué au secrétaire de mairie avant la cérémonie de notre mariage, qu'il était inutile de déranger Monsieur le Maire et que l'Adjoint suffirait. Cela avait quelque peu, parait-il, fâché M. ABEILLE...