20 novembre - Sidi Bouzid

Moi qui n'ai jamais brillé dans des cours de langue, que ce soit en anglais ou en espagnol, je reste admiratif devant ceux qui ont cette faculté que je ne possède pas. Ce matin, Nadia et Bahija se sont jointes à nous... et, en observateur né, j'ai assisté à leur conversation tantôt dans le langue de Molière, tantôt dans celle d'Averoès... passant de l'une à l'autre sans même s'en rendre bien compte.

C'est ainsi que se forme les différents groupes et, à l'intérieur de chacun, s'instaurent des conversations à deux ou trois avec des sujets divers. C'est cette convivialité qui soudent les marcheurs.

Ce matin, les 15 participants ont longé la cote de Sidi-Bouzid jusqu'à Moulay-Abdallah. Si Pierre a trouvé en Claude une écoute attentive aux propos d'un bavard invétéré, d'autres duos se sont formés et "déformés"... au gré des situations ou des rythmes adoptés par chacun.

Notre parcours traditionnel en ces lieux a fortement changé : la petite plage entre rochers est bouleversée par les travaux d'élargissement de la route et d'assainissement. La falaise est méconnaissable : la rançon du progrès ! Il fallut donc se frayer un passage à travers les gravats.

Cela a légèrement ralenti notre progression si bien qu'au final, nous avons parcouru 9 km 600 en 1 h 56...